pékin 8 212 Km LOS ANGELES 9 682 KM BARCELONE 864 KM SYDNEY 16 950 KM RIO 9 162 Km parisAthènes On émet autant de CO₂, à savoir 1 tonne pour : tokyo PARIS an ka ra EMBARQUEMENT dictionnaire Les plus fortunés quittent Rome pour fuir les grosseschaleurs de la ville. Dès l’Antiquité L’Église impose des jours chômés qui servent notamment aux pèlerinages. Au Moyen-Âge En pleine révolution industrielle, les Britanniques inventent le « tourisme moderne » : les cheminsde fer facilitent l’accès à la mer, à la campagne,à la montagne, partout où l’air est frais et pur,à l’inverse de l’air pollué des villes! Au XIXe siècle La moitié des Londoniens prennent des vacances hors de chez eux ! Dès 1934 En France, le Front Populaire révolutionne les vacances en instaurant 12 jours de congés payées par l’employeur. 1936 Il faut attendre les années 50 pour quele départ en vacances devienne une réalité pour tous avec l’augmentation sensibledu nombre de voitures et de trainsen circulation. Années 1950 Des vacancesau kilomètre Comment en est-on arrivé là ? S’il y a bien un moment que l’on attend dans l’année, ce sont les vacances ! Et là, après des semaines passées à la maison… l’envie de prendre le large se fait clairement sentir. Mais les vacances, ça ne veut peut-être pas dire la même chose pour tout le monde… Pour certains, c’est profiter du temps libre pour se consacrer au jardinage et au bricolage,à des loisirs sédentaires que l’on interrompt quelquefoisle temps d’une excursion dans les environs. Pour d’autres,les vacances, c’est bronzer sur une plage ensoleillée, découvrir une ville, explorer une nature exotique aux mille parfums... Mais pour beaucoup, les vraies vacances, c’est partir, partir loin ! Si l’idée que « vacances = départ » est aujourd’hui si bien reçue, c’est que la pratique du voyage s’est particulièrement développée durant la 2nde moitié du XXe siècle. Mais le goût du voyage comme loisir ou du bain de mer comme agrément sont le fruit d’un leeeeent apprentissage culturel, et de l’essor de nouveaux moyens de transport. Le grand nombre de kilomètres parcourus est-il de toute façon l’ingrédient indispensable pour des vacances réussies ? Bonne question. Départ immédiat pour en savoir plus. Qu’est-ce que tu fais pour les vacances ? C’est que désormais pour quelques centaines d’euros « seulement », on peut partir en quelques heures à l’autre bout de la planète. en moyenne en 25 ans sur un billet d’avion pour un vol de 4 heures en classe éco au départ de la France Partir en avion est donc accessible à de plus en plus de personnes à travers le monde, et la croissance du trafic aérien provient essentiellement des pays émergents. En tête, on retrouve bien sûr la Chine ! Le pays assisteà l’explosion d’une classe moyenne qui a soif de voyager,et de sortir d’un pays autrefois renfermé sur lui-même. Alors en situation de quasi-monopole, les compagnies aériennes historiques voient débarquer de nouveauxacteurs avec la dérégulation du marché aérien dès 1978aux États-Unis et dans les années 1990 en Europe.En 2018, 1,3 milliard de passagers ont embarqué à bordd’un vol “low cost”, soit environ 1/3 du nombre total dutrafic mondial. En quelques clics, on peut bénéficier d’une offre pour passer 5, 10 ou 15 jours au bout du monde, à des prix défiant l’imaginable. On le sait (et cela rend fou !),les prix des billets d’avion ne sont jamais les mêmes à midi ou à minuit.Une des raisons ? Le yield management : une fluctuation des prix en temps réelen fonction de l’offre et de la demande. Autrement dit : ces offres promotionnelles vous proposent des prix alléchants pour des périodes creuses, ce qui vous donne envie de partir plus souvent. À elle seule par exemple, Ryanair (première compagnie européenne) a transporté 152 millions de voyageurs en 2019. En 2019, de passagers ont pris l’avion selon l'Association du transport aérien international (IATA). Et le nombre d’avions dans le ciel est en constante hausse. Revenons un peu en arrière pour mieux comprendre Une baisse des tarifs qui s’explique principalement par 3 facteurs : Quels problèmes y a t-il à prendre l’air ? Petit point kérosène :Le traitement de faveur du secteur aérien Heureusement, des innovations pourraient voir le jour Malheureusement, ces progrès ne suffiront probablement pas à compenser la hausse du trafic aérien si la reprise du trafic se confirme : plus de 13% par rapport à l’année précédente ! Le record journalier a d’ailleurs été atteint en juillet 2019 avec sont dues à l’avion ! Parmi toutes les émissions degaz à effet de serre provoquées par les transports touristiques, Donc si nos trajets en avion coûtent de moins en moins cher, ils ont en revanche un véritable coût pour la planète. En 2018, le tourisme est responsable de 8% des émissions de gaz à effetde serre de la planète dont une bonne partie est due aux trajets en avion. Le transport aérien, lui, représente 5 % des émissions de gaz à effet de serre.Ça paraît peu et pourtant… Et c’est sans compter d’autresgaz à effet de serre difficilement mesurables : l’oxyde d’azote,émis lors de la phase de décollageet de montée, et les traînées de condensation.Mais le réel problème, c’est qu’avec l’avion, il est devenu presque banal de parcourir plus de2 000 km pour seulement quelques jours de vacances. Les émissions de dioxyde de carbone engendrées par le transport aérienen Europe a augmenté de 28% depuis 2013, c’est bien plus que la hausse enregistrée par n’importe quel autre moyen de transport ! À ce jour, le secteur aérien ne souffre d’aucune contrainte financière : le kérosène est le seul carburant fossile qui ne supporte aucune taxe, même pas la TVA. Pourquoi ? En 1944, la convention internationale de Chicagosur l’aviation civile interdit la taxation pour favoriser le trafic aérien internationalet surtout, empêcher que les avions ne fassent le plein dans un pays plutôtqu’un autre. 75 ans plus tard, les Pays Bas, la Belgique, et (depuis juin 2019)la France se prononcent sur l’ouverture d’une réflexion. Le secteur de l’avion tente de limiter ses émissions de gaz à effet de serre = -350€ Le développement des compagnies low cost 1 Le boom des offres promotionnelles sur Internet 2 Les performances des avions se sont considérablement améliorées ces derniers temps. Les nouveaux modèlessont capables de transporter jusqu’à 450 personnes et d’assurer des liaisons de douze heures sans refaire le plein,et sont conçus avec des matériaux plus légers, donc moins gourmands en carburant. Le kérosène représente entre15 et 30 % du prix du billet d’avion selon le type d’avion etla distance parcourue. Donc quand le prix du carburant baisse, le prix des billets s’allège légèrement (hors variation des taux de change et mécanisme du taux de couverture). 1 aller/retour Paris - New York en avion pour 1 personne (12 000km) la consommation annuelle du chauffage d’un petit appartement. La baisse des coûts d’exploitation 3 Airbus et Boeingalloueraient une part de leur recherche et développementà la construction d’avions plus responsables. Les avions les plus performants du moment consommeraient ainsi Airbus développe un modèle expérimental d’A340 équipé d’ailes “laminaires” pour un meilleur écoulement de l’air et donc économe en carburant. L’Office Nationald’Études et de RecherchesAérospatiales travaillesur un modèle d’avionà propulsion électrique qui pourrait être mis en circulation d’ici 2030. L’association des compagnies aériennes internationales (IATA)prévoyait avant l'épidémie du COVID-19 un doublement du traficaérien mondial avec 8,2 milliards de passagers dans les airs en 2037.Mais maintenant, après la crise sanitaire dueau COVID-19, que va-t-il se passer dans le ciel ? Évolution du nombre de passager aérien au vu des différentes crises historiques Difficile à dire pour le moment. Cependant, si on s’en tient à ce que l’Histoire nous enseigne, le nombre de passagers asouvent battu des records au lendemainde chocs mondiaux tels que la crise financièrede 2008.Cette fois-ci, quand les conditions sanitaires seront réunies, le trafic aérien devrait donc encore rebondir, à moins que les compagnies aériennes ne soient enfin obligées à payer des taxes, à revoir leurs projections avecdes mesures fortes d’encadrement du traficet à utiliser des carburants plus propres.Ce « rebond » risque d’ailleurs de se confirmer rapidement quand on sait qu’en Europe,30 milliards d’euros d’aides au secteur aérien sont en discussion, et un peu moins de la moitiéa déjà été accordée sans réelle contrepartie. moins de carburantqu’il y a 50 ans. Plus léger Moteursmoins gourmandsen carburant Meilleuraérodynamisme 10% 20% 30% 2014 2015 2016 2017 2018 2019 +28%