Quand on pense réchauffement climatique, on imagine d’abord les canicules à répétition, les sols qui se fendent sous l’effet de sécheresses prolongées. Mais on oublie souvent ce qui se passe sous la surface bleue : l’océan aussi chauffe, lentement, sûrement, sans flamme, sans bruit. Et quand l’océan chauffe, il se dilate, il déborde. Sous les bateaux, au bord des plages, la mer monte.
L’élévation du niveau des océans est l’un des signes les plus nets, et les plus inquiétants, du dérèglement climatique. Mais comment prendre la température d’un géant aussi mouvant que l’océan ? Comment mesurer l’élévation de quelques millimètres à l’échelle d’une planète ? C’est là que l’agence spatiale française, le CNES, intervient. Depuis les années 1990, grâce à ses programmes satellitaires, l’observation de l’océan connaît une révolution.
Alors, prenons un peu de hauteur, pour mieux comprendre ce qui se joue… dans les abysses !
Vue de l’espace, la Terre est bleue
L’océan recouvre plus des deux tiers du globe. C’est l’élément central du système Terre : immense, incontournable, mais encore largement méconnu.
+70% de la surface de la planète est recouverte par l’océan.
+90% de l’espace habitable pour la vie sur Terre se trouve… sous la surface de l’océan.
30% de la population mondiale vit à moins de 100 km des côtes et 680 M de personnes vivent à moins de 10 m de la mer.
3 Mds d’humains dépendent des ressources marines pour se nourrir.
🌡️ Ce que l’on sait moins, c’est que l’océan est le premier régulateur du climat !
Les superpouvoirs des océans
Il stocke et redistribue d’énormes quantités de chaleur grâce aux courants marins
La surface de l’océan échange en permanence avec l’atmosphère : il reçoit la chaleur du rayonnement solaire, notamment dans les régions tropicales et ses courants redistribuent, tels des tapis roulants, l’excédent de chaleur vers les latitudes plus hautes et plus froides.
Il est un puits de carbone
Il en stocke plus 50% de plus que l’atmosphère grâce aux planctons.
90%
L’océan a absorbé 90% de l’excès de chaleur provoqué par le changement climatique depuis 1950. Les continents, eux, n’en ont gardé que 3%, l’atmosphère à peine 1%. Autrement dit : sans l’océan, la Terre aurait déjà viré cocotte-minute.
Ce rôle de régulateur, l’océan le joue grâce à ses courants marins. La surface échange en permanence avec l’atmosphère, capte la chaleur du soleil (surtout sous les tropiques), et redistribue cet excès vers les latitudes plus froides. Un immense tapis roulant thermique, silencieux mais vital. Et ce n’est pas tout : l’océan est aussi un puits de carbone. Une éponge climatique.
À votre avis, quelle part du CO₂ émis par les humains est absorbée par l’océan ?
L’océan agit comme un gigantesque «poumon bleu» en absorbant 1/3 des émissions de CO₂ liées à l’activité humaine. Comment ? En captant le gaz directement à sa surface, là où il entre en contact avec l’atmosphère. Une partie de ce CO₂ est dissoute dans l’eau, l’autre est utilisée par le plancton et les algues.
⚠️ Problème :
les superpouvoirs de l’océan ont leurs limites !
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⚠️ Problème :
les superpouvoirs de l’océan ont leurs limites !
La dilatation
À force d’absorber la chaleur, l’eau se réchauffe, se dilate… et prend plus de place. En parallèle, les glaces fondent plus vite. Résultat : le niveau de la mer monte.
Les difficultés de brassage
Les couches d’eau chaudes et moins salées, en surface, recouvrent les eaux plus froides en profondeur. Ce qui complique le brassage entre les masses d’eau.
Moins de mélange = moins d’oxygène qui descend vers les grands fonds.
Et pour la vie marine, c’est un sérieux problème.
L’augmentation de l’acidité
À force de stocker du CO₂, l’océan devient plus acide. Une eau plus corrosive, qui attaque les coraux, les coquillages, et tout un écosystème qui se fragilise… en silence.
Un constat alarmant
Selon le dernier rapport du GIEC sur l’océan et la cryosphère (mars 2023), le niveau de la mer monte, et il s’accélère. Une tendance qui devrait se poursuivre sur plusieurs siècles, avec des conséquences lourdes pour les zones côtières et les terres basses.
Mais comment
sait-on que la mer monte ?
Grâce à l’altimétrie, la technique qui permet de mesurer la hauteur de l’océan !
Dès la fin du XVIIIe siècle, on installe les premiers marégraphes dans les ports européens pour suivre les marées. Et surprise : en étudiant ces données, on découvre que l’océan n’a pas seulement des hauts et des bas… Il grimpe. +15 cm en un siècle, à raison de 1,5 mm par an. Discret, mais régulier. Et depuis, ça s’accélère.
Avant, on surveillait la mer depuis les ports. Aujourd’hui, on la surveille depuis l’espace
Les marégraphes du XVIIIe siècle ont été rejoints par une technologie un peu plus… en hauteur : les satellites. Depuis plus de 30 ans, le CNES (l’agence spatiale française) travaille avec la NASA pour collecter en continu des données sur l’océan, depuis l’orbite. Hauteur des vagues, courants, glaces, montée des eaux : tout est mesuré avec une précision millimétrique.
Ces données sont traitées et partagées avec des experts du monde entier : océanographes, climatologues, météorologues pour alimenter les modèles climatiques, affiner les prévisions météo-marines, et aider à comprendre, et anticiper, les effets du changement climatique.
Grâce aux satellites, on voit plus précisément… les inégalités
Les données altimétriques ne nous montrent pas seulement que la mer monte vite. Elles révèlent où elle monte le plus !
Dans l’ouest du Pacifique tropical, le niveau grimpe 3X+ vite que la moyenne mondiale. Et ailleurs, parfois moins.
Le changement climatique ne frappe pas à égalité. Et quand la mer monte plus vite chez les uns que chez les autres, les inégalités s’approfondissent, territoire après territoire.
Les satellites ne montrent pas seulement que la mer monte, ils nous disent aussi pourquoi !
Trois grands facteurs en sont responsables, et on peut même quantifier leur part dans l’addition :
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Les satellites ne montrent pas seulement que la mer monte, ils nous disent aussi pourquoi !
Trois grands facteurs en sont responsables, et on peut même quantifier leur part dans l’addition :
N°1 : L’expansion thermique
Quand la mer se réchauffe, l’eau se dilate, tout simplement. Résultat : elle prend plus de place. Environ 1,2 mm de montée par an, juste à cause de la chaleur. Et plus la planète chauffe, plus la mer gonfle.
N°2 : La fonte des glaciers
Pas les pôles, mais les glaciers continentaux, plus de 200 000 dans le monde. Depuis les années 1970, ils fondent à vue d’œil. Pourquoi ? Parce que le réchauffement s’accélère, et c’est clairement lié à nos activités humaines. Ces fontes contribuent à 1,3 mm de haussedu niveau marin chaque année.
N°3 : La fonte des calottes polaires
Antarctique + Groenland = deux mastodontes glacés… qui perdent du poids. Beaucoup. Trop. Depuis 25 ans, la perte est nette. Depuis 2006, les deux pôles ont perdu en moyenne 430 milliards de tonnes de glace par an. Et ça, c’est 0,9 mm de montée des océans par an — qui s’ajoute aux autres.
🚨 Pourquoi la fonte des calottes polaires est le facteur le plus inquiétant ?
Parce que c’est nouveau, rapide, et énorme. Ces réservoirs glacés – Groenland et Antarctique – contiennent à eux seuls la grande majorité de l’eau douce gelée de la planète.
Et depuis une vingtaine d’années, ils fondent à vue d’œil. Leur fonte s’est accélérée au point de devenir, selon le dernier rapport du GIEC, le moteur principal de la montée des mers. Et si rien ne freine ce rythme… la mer continuera de monter. Longtemps. Et partout.
🌊 Alors demain ? Tous sous l’eau ?
Pas tous
Mais oui, certains territoires seront touchés, durablement.
La montée du niveau de la mer est désormais inéluctable, sur des siècles… voire des millénaires. Pourquoi ? Parce que la chaleur accumulée et les gaz à effet de serre émis par les activités humaines continuent d’agir, même si on arrêtait tout demain.
Le climat a une inertie énorme. Et avec un océan qui absorbe moins bien la chaleur et les gaz, la mer, elle, continuera de monter. Probablement de plusieurs mètres à très long terme.
À votre avis, de quelle hauteur parle-t-on si l’on ne réduit pas les émissions de gaz à effet de serre ?
C’est ce que prédisent les modèles si les émissions continuent au rythme actuel. L’Antarctique, à lui seul, pourrait contribuer à plus de 10 cm. Et si on réduit fortement nos émissions, comme le prévoyaient les accords de Paris ? On pourrait limiter la hausse à environ 43 cm. Mais soyons honnêtes : cette trajectoire s’éloigne de plus en plus. Ce qu’on peut encore faire, en revanche : éviter le pire. Et chaque dixième de degré compte, pour limiter la montée, freiner les dégâts, et gagner du temps.
⏳ Quelles conséquences ?
L’humanité et les terres littoralement menacées
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L’humanité et les terres littoralement menacées
Progressivement, le trait de côte reculera
Une part significative des côtes, notamment les plages sableuses sont en recul dans le monde. Les effets de l’élévation du niveau de la mer sur le trait de côte sont difficiles à quantifier aujourd’hui mais ils seront potentiellement très importants.
En Aquitaine, la côté sableuse recule à un rythme de 1 à 3 m par an en moyenne.
Les grandes villes vont prendre l’eau
Avec la montée des océans, et l’enfoncement des sols, les zones côtières sont en première ligne. Elles abritent près de 2 milliards de personnes, soit plus d’un humain sur quatre. Et plus de la moitié des mégalopoles mondiales s’y trouvent : Tokyo, New York, Jakarta, Mumbai, Le Caire, Rio… Autant de villes où l’eau pourrait bien finir par rattraper le béton.
Des îles pourraient disparaître
Dans le Pacifique et l’océan Indien, de nombreuses petites îles déjà fragilisées par l’érosion risquent d’être submergées. Les Maldives, par exemple, sont si plates qu’une élévation de plus d’un mètre suffirait à les recouvrir presque entièrement.
Des terres nourricières sous l’eau
Les deltas du Gange, du Mékong ou du Mississippi font partie des terres les plus fertiles au monde. Mais avec la montée des océans, ces zones côtières pourraient être submergées, emportant des cultures essentielles… et des millions de vies avec elles.
Trop de sel pour la vie
Quand la mer monte, elle s’infiltre dans les sols et les nappes souterraines. Résultat : des terres agricoles deviennent trop salées pour cultiver, et l’eau douce, impropre à la consommation ou à l’irrigation.
Des millions de personnes devront partir
Avec la montée des eaux et les terres rendues inhabitables, les réfugiés climatiques seront de plus en plus nombreux. D’ici à la fin du siècle, ils pourraient être des dizaines, voire des centaines de millions, selon le niveau de réchauffement. Et ça commence déjà : la Banque mondiale prévoit des millions de déplacements internes dès 2025, notamment en Amérique latine, en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud.
👥 Le monde sera de plus en plus divisé
Des zones riches et très peuplées
VS
Des zones pauvres
Des zones riches et très peuplées
qui pourront se protéger derrière des barrages adaptés et coûteux.
Des zones pauvres
devant abandonner de vastes territoires conquis par la mer et affronter les effets de la montée de l’eau + d’autres phénomènes climatiques extrêmes (des cyclones plus puissants par exemple).
VS
🔍 Au sein de la communauté scientifique
On observe plus précisément !
Depuis plus de 30 ans, les satellites scrutent les océans et mesurent la montée des eaux avec précision. Mais depuis 2022, un nouveau venu a changé la donne : SWOT, fruit d’une collaboration entre le CNES, la NASA et d’autres agences. Ce qu’il apporte de plus ?
Une résolution ultra-fine, capable de mesurer la hauteur des fleuves, lacs, zones inondées et côtes avec une précision inédite.
L’accès à des zones jusque-là mal couvertes ou invisibles depuis l’espace.
Des données sur les réserves d’eau douce disponibles – crucial, quand on sait qu’on pourrait faire face à un déficit mondial de 40 % d’ici à 2030.
Bref, on n’avait jamais autant vu… ce qu’on risquait de perdre.
On unit nos forces !
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On unit nos forces !
Depuis 2017
Les agences spatiales du monde entier unissent leurs forces au sein du SCO,l’Observatoire spatial du changement climatique. Lancé à l’initiative de la France, ce réseau international met en commun les données des satellites, les mesures de terrain et les travaux des chercheurs. En croisant toutes ces sources, le SCO permet de modéliser les effets du changement climatique et de suivre son impact en temps réel, à l’échelle mondiale… comme très locale.
Inondations, sécheresses, submersions marines : ces données servent à construire des outils concrets d’aide à la décision, pour que les territoires puissent s’adapter au mieux.
Depuis 1999
17 agences spatiales sont réunies dans la Charte internationale « Espace et catastrophes majeures », créée par le CNES et l’ESA. Leur engagement : mettre gratuitement leurs données satellites à disposition des pays touchés par des catastrophes naturelles ou humaines. Inondations, submersions, séismes, incendies… La Charte a déjà été déclenchée plusieurs centaines de fois dans le monde, et près d’une fois sur deux pour des phénomènes liés à l’eau.
Des images satellites envoyées en urgence pour guider les secours, localiser les dégâts, et organiser les réponses. Un outil spatial… pour sauver des vies, ici, sur Terre.
On agit à la racine du problème : les émissions
Plus on émet de gaz à effet de serre, plus les calottes polaires fondent… et plus la mer monte. Mais réduire fortement ces émissions, c’est freiner cette accélération, et surtout gagner du temps pour protéger les zones côtières, déplacer les populations menacées, adapter les villes, repenser l’agriculture.
En 2025, la France accueille l’UNOC, la Conférence des Nations Unies sur l’Océan. L’occasion de construire une réponse collective pour préserver cet écosystème essentiel, et de mettre la science, les financements et la coopération au service d’un avenir habitable.
On s’adapte, parce qu’on n’a pas le choix
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On s’adapte, parce qu’on n’a pas le choix
Face à la montée des eaux, nos modes de vie et nos territoires vont devoir évoluer
Cela passe d’abord par un nouvel aménagement du territoire : ne plus construire dans les zones inondables, déplacer certaines habitations, ou éviter de s’installer trop près du littoral. Cela implique aussi des solutions d’ingénierie : construire des digues, surélever les bâtiments, renforcer les côtes ou reconstituer les plages.
Aux Pays-Bas, une grande partie du territoire est située sous le niveau de la mer
Alors, pour se protéger, les Néerlandais ont bâti 17 500 km de digues, dunes et barrages. Parmi elles, la plus emblématique : l’Afsluitdijk, une digue longue de 32 km. C’est une prouesse d’adaptation, mais pas une solution universelle : coûteuse, complexe, et sans effet sur la montée des océans elle-même.
L’océan est à la fois victime du réchauffement climatique… et partie de la solution
Dunes, mangroves, herbiers marins, récifs coralliens : ces écosystèmes agissent comme des remparts naturels contre les vagues, les tempêtes, l’érosion ou la montée des eaux. On les appelle des solutions fondées sur la nature. Mais voilà : on les a souvent affaiblis, en les bétonnant, en les dégradant, ou en les laissant disparaître.
Les restaurer, les protéger et les intégrer dans nos stratégies d’adaptation, c’est se donner une chance de mieux résister, tout en soutenant la biodiversité et le bien-être des populations côtières.
Les herbiers de posidonie
Ces forêts marines qu’on ne regarde pas assez. En Méditerranée, ils couvrent à peine 1 à 2 % du fond marin… mais agissent comme de véritables puits de carbone bleus. Plus efficaces, même, que les forêts tropicales pour stocker le CO₂ sur le long terme. Ils freinent l’érosion, abritent une biodiversité foisonnante, et protègent nos côtes. Pourtant, on les abîme — avec les ancres, le béton, la pollution. Résultat : un tiers a déjà disparu. Heureusement, des programmes se mobilisent : le projet PRIME restaure des herbiers au large de Cannes, LIFE MarHa améliore leur conservation en France, et certaines zones sont désormais protégées du mouillage.
Et nous, là-dedans ?
Face à un océan qui monte, on se sent parfois tout petits. Mais même à notre échelle, on peut peser. Changer nos habitudes, soutenir les bonnes pratiques, questionner le système. Oui oui, parce que chaque geste compte (colibri tout ça), surtout quand on est 8 milliards à le faire.
On peut commencer par là
Évaluer son impact carbone, c’est déjà un premier pas concret, par exemple via l’outil proposé par la Fondation GoodPlanet.
Envie de creuser davantage ? La plateforme Océan & Climat propose des contenus clairs et accessibles pour mieux comprendre les liens entre science, climat et océan : fiches, décryptages du GIEC, vidéos…
Et pour celles et ceux qui veulent lever les yeux vers le ciel pour mieux comprendre la Terre, le CNES met à disposition des ressources passionnantes sur les satellites et les missions spatiales au service du climat.
On soutient les ONG qui protègent les océans
On soutient les ONG qui protègent les océans
Différentes organisations
peuvent agir efficacement
sur le terrain et faire entendre nos voix auprès des décisionnaires étatiques.
Fondation Tara Océan
La Fondation Tara Océan s’engage pour la recherche scientifique et la défense de l’environnement avec la goélette Tara, qui parcourt le monde pour récolter des informations sur le terrain. Elle utilise cette expertise scientifique pour sensibiliser et éduquer les jeunes générations, mais aussi mobiliser les décideurs politiques.
Oceana
Oceana organise des campagnes de mobilisation pour influer sur des décisions politiques et juridiques en faveur de la préservation des océans. Par exemple, elle a convaincu le gouvernement chilien d’étendre une réserve marine.
Surfrider Foundation Europe
Surfrider Foundation Europe agit pour la défense, la sauvegarde, la mise en valeur et la gestion durable de l’océan, du littoral, des vagues et de la population qui en jouit.
Office for Climate Education
L’OCE mise sur une coopération internationale entre organismes scientifiques, ONG et institutions éducatives pour sensibiliser les générations présentes et futures au changement climatique.
On relève des défis !
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On relève des défis !
Le Climathon : 24h pour faire bouger sa ville
L’idée est simple (et brillante) : chaque ville choisit un défi climatique local. Puis, pendant 24 heures, experts, citoyens, élus et entrepreneurs unissent leurs forces pour imaginer des solutions concrètes.
On n’achète pas les pieds dans l’eau.
On les garde au sec.
Depuis 1986, la loi Littoral interdit en France de construire à moins de 100 m de la mer (hors zones déjà urbanisées).
Mais avec +12 % d’habitants sur les côtes en 30 ans, la pression foncière explose, les sols s’artificialisent, et les espaces naturels qui protègent nos rivages disparaissent.
À notre échelle ?
On évite de construire (ou d’investir) là où la mer finira par reprendre ses droits.
On peut aussi rejoindre des associations locales qui veillent au respect de la loi.
Et suivre les actions de France Nature Environnement, qui alerte et agit à l’échelle nationale.
Pour aller plus loin
La vidéo à regarder
La série « Terre en vue(s) » du CNES, pour redécouvrir notre planète à travers les yeux des satellites : eaux, plantes, animaux, changement climatique, etc.
Le CNES propose un panel de podcasts. Écoutez notamment l’épisode : « Space Climate Observatory, les données spatiales face au changement climatique ».