Tourisme au kilomètre, des vacances pour la planète ?
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Tourisme au kilomètre, des vacances pour la planète ?

Texte : Mathilde Frézouls & Morgane Larrieu
Illustrations : Benoit Dupré & Rafaelle Fillastre

S’il y a bien un moment que l’on attend toute l’année, ce sont les vacances !
Tout le monde les aime, et pourtant, nous n’en avons pas tous la même définition. Pour certains, profiter du temps libre chez soi pour se consacrer au jardinage, au bricolage ou à sa famille, organiser une excursion dans les environs de temps à autre constituent la meilleure option. A contrario, nous sommes de plus à plus nombreux à ressentir l’envie de prendre le large, encouragés par les récits de notre entourage et par le marketing. Les vacances sont alors synonymes de plages ensoleillées, de destinations lointaines et de dépaysement…
Le hic : cette tendance n’est pas sans conséquences sur la planète !

Le nombre de touristes a explosé ces vingt dernières années :

+ 180 %

C’est l’augmentation du nombre d’arrivées de touristes internationaux au niveau mondial entre 2000 et 2019, l’année où le tourisme fut le plus intense avec près de 2,4 Md d’arrivées de touristes internationaux.

Avec la pandémie de Covid-19, le secteur a connu un ralentissement inédit. Pourtant, notre appétit de voyage n’a fait qu’hiberner puisqu’en 2022 le tourisme international était déjà revenu à

60 %

de son niveau pré-pandémie.

Et aujourd’hui, le trafic aérien atteint

90 %

de son niveau de 2019

qui était le niveau le plus haut jamais observé. Une reprise rapide qui laisse penser que la pandémie n’a pas changé la donne…

L’une des raisons principales de cette démocratisation : la baisse du coût du transport aérien pour le voyageur. Un billet d’avion en classe économique pour un vol de 4 heures au départ de la France coûte

-350 €

en moyenne par rapport à l’année 2000.
Ces 3 facteurs

ont contribué à la baisse moyenne des tarifs aériens. Avec la reprise, les compagnies low-cost ont pour la première fois une part de marché équivalente à celle des compagnies internationales traditionnelles. Sur internet, le yield management (la fluctuation en temps réel des prix selon la loi de l’offre et de la demande) permet d’obtenir des prix cassés en période creuse. Enfin, les nouveaux modèles d’avion sont toujours plus performants et moins coûteux par passager transporté.

Un coup de pouce qui fait beaucoup : le traitement de faveur du kérosène.

Le kérosène est le seul carburant fossile exempt de toute taxe, même de la TVA. Pourquoi ? En 1944, la convention internationale de Chicago sur l’aviation civile interdit la taxation pour favoriser le trafic aérien international et surtout empêcher que les avions ne fassent le plein dans un pays plutôt qu’un autre.

Les lignes bougent lentement : 79 ans plus tard, la France fait un premier pas et décide de commencer à taxer le carburant des jet privés en s’alignant sur la taxation de l’essence. Aux côtés d’un petit groupe de pays, Paris tente de pousser ces mesures de restriction ailleurs en Europe.

x 2

Airbus prédit un doublement du nombre d’avions dans le monde en vingt ans. Si ce chiffre n’est pas étonnant au vu des tendances du secteur touristique, il n’est pas compatible avec l’objectif affiché de neutralité carbone du secteur de l’aviation pour 2050.

Alors comment en est-on arrivés là ? Un voyage dans le temps s’impose pour comprendre notre passion du voyage…

Dès l’antiquité

Les romains les plus fortunés fuient les étés brûlants en ville pour se réfugier à la campagne.

Les fameuses voies romaines facilitent les déplacements dans tout l’empire.

Au XVIIIe siècle

Le « Grand Tour », une expression française, désigne le rite de passage des gentlemen anglais fortunés : passer quelques années de jeunesse à voyager en Europe est encouragé pour enrichir sa culture et son caractère.

Le terme « tourisme » est né de cette tradition.

Au XIXe siècle

En pleine révolution industrielle, les Britanniques inventent le tourisme moderne : les chemins de fer facilitent l’accès à la mer, à la campagne et à la montagne.

Les citadins recherchent l’air pur qui leur manque tant en ville !

1936

En France, le Front Populaire révolutionne les vacances en instaurant 12 jours de congés payés par l’employeur : les classes populaires commencent à voyager, majoritairement sur le territoire national, et les villes balnéaires se développent.

Après-guerre

Le tourisme devient un phénomène de masse avec la révolution des transports.

L’accès à la voiture familiale met une partie toujours plus grande de la population française sur la route des vacances.

2020

Avec le Covid-19, c’est un épisode inédit qui s’écrit dans l’histoire du tourisme : un arrêt brutal et quasi-total des déplacements internationaux de loisir.
Le trafic aérien était de 90 % inférieur à celui de 2019.

Mais la reprise fut rapide…

S’envoler un jour pour quelques jours ?

« Week-end à Rome… » que vous aimiez la chanson ou que cette idée vous ait été suggérée par les publicités de compagnies aériennes low-cost, vous vous êtes peut-être déjà laissé tenter.

Seulement voilà, en regardant rêveusement par le hublot, avez-vous réalisé que vous n’étiez pas les seuls ? Si vous avez pris l’avion le 25 juillet 2019, vous avez fait partie d’un des

230 409

vols effectués ce jour-là, un record absolu. Pas de repos la planète !

Oui, le tourisme a connu une démocratisation relative…
… mais pendant que l’on fait tous ces kilomètres, notre planète ne prend pas de vacances !
Le bon côté
Le mauvais côté
X

Des millions de personnes ont pu découvrir les joies du voyage et des paysages lointains.
Avec eux, c’est tout un horizon mondial de culture et de loisirs nouveaux qui s’est ouvert pour une partie toujours plus étendue de la population.

Partout dans le monde, les classes aisées et moyennes pratiquent un tourisme qui était auparavant l’apanage d’un groupe extrêmement restreint.

Quand les touristes souhaitent aller à l’autre bout du monde, ils s’intéressent principalement aux prix et à la durée des trajets. Un autre indicateur, pourtant crucial, reste ignoré : les émissions de gaz à effet de serre.

Et les conséquences du réchauffement climatique, elles, n’affectent pas que les vacanciers… Le tourisme est-il un phénomène si démocratique que ça ?

Vous aussi, vous avez déjà fait ça ?

Prendre un billet d’avion plusieurs fois par an pour un week-end (prolongé ou pas !) dans une ville européenne

Prendre un vol long-courrier pour des vacances lointaines

Ne pas partir en vacances du tout pendant une ou plusieurs années

Paradoxe : certains restent exclus de cette apparente démocratisation…

9 %

des Français prennent l’avion plusieurs fois par an (et 2 % disent le prendre plusieurs fois par mois).

33 %

des Français déclarent ne jamais prendre l’avion. Parmi eux, 56 % évoquent le manque de ressources financières à allouer au voyage.

46 %

ne sont pas partis du tout en 2022. Une situation inégale : ils étaient 63 % des bas revenus contre seulement 28 % des haut revenus.

La baisse des tarifs dans le secteur aérien est elle aussi inégalement répartie. Si l’accès aux capitales européennes est devenu beaucoup plus abordable, les vols à destination de l’Afrique subsaharienne et des DROM-COM n’ont pas connu de réelle démocratisation des prix.

Le secteur aérien et les compagnies low-cost ont donc d’un côté encouragé le modèle du départ en week-end fréquent, souvent couplé avec l’usage de plateformes d’hébergement controversées comme Airbnb, sans améliorer l’expérience des personnes ayant de la famille en outre-mer ou ailleurs.

L’essor de l’aviation pour une minorité de grands voyageurs est donc bel et bien responsable d’une grande partie des émissions du secteur touristique.

53 %

des émissions de GES du secteur tourisme sont dues à l’aviation, alors que ce mode de transport ne représente que 12 % des voyages !

Se reposer, voyager à proximité ou découvrir le monde entier : quelles vacances pour la planète ?

La France est la première destination touristique mondiale.
Cocorico ?

Hélas, cela veut aussi dire que ce secteur est responsable de

11 %

des émissions de GES françaises. Pas besoin de chercher loin pour trouver la source de ces émissions : les ¾ d’entre elles sont imputables aux transports.

Oui, les Suédois

prennent l’avion… mais ils n’en sont pas toujours fiers. « Flyg » pour avion et « skam » pour honte : en 2018, à l’heure du réveil écologique et dans un contexte de notoriété croissante de personnalités telles que Greta Thunberg, un mouvement nait en Suède et s’étend au reste des pays nordiques. Prendre l’avion pour partir loin sur des courtes durées n’est plus une fierté au vu de l’impact environnemental d’un tel trajet. De ce sentiment naissent des vrais changements : le gouvernement suédois a par exemple rouvert ses lignes de trains de nuit depuis.

L’aviation commerciale, c’est 2,6 % des émissions carbone mondiales en 2018.

De plus, quand on prend en compte les effets hors CO2, par exemple ceux liés aux trainées de condensation, on estime que l’aviation commerciale est responsable de

5,1 %

du réchauffement climatique entre 2000 et 2018.

Les trainées de condensation, qu’est-ce que ça fait ?!

Les traces blanches que l’on voit dans le ciel posent un véritable problème pour le climat. Quand l’air est suffisamment froid et humide, ces trainées de condensation peuvent se transformer en nuage de glace qui réémettent vers le sol une partie du rayonnement de la Terre, tout en étant trop fins pour la protéger des rayons solaires.

Après le CO2, c’est le principal impact environnemental de l’aviation. Même s’il est encore mal mesuré, on ne peut l’estimer neutre sur le climat.

1 an de chauffage

d’un appartement ne consomme pas plus que ce vol aller-retour. Et il est sans doute plus facile de renoncer à un voyage à l’autre bout du monde qu’à un long hiver au chaud chez soi ! Avec l’avion, il est devenu presque banal pour les consommateurs qui peuvent se le permettre de parcourir des milliers de kilomètres pour seulement quelques jours de vacances. Notre bilan carbone lui aussi s’envole…

Décarboner le secteur aérien : quelles solutions ?

Oui le secteur de l’avion tente de limiter ses émissions de gaz à effet de serre. Mais l’avion de demain peut-il être vraiment vert ?

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Décarboner le secteur aérien : quelles solutions ?

Oui le secteur de l’avion tente de limiter ses émissions de gaz à effet de serre. Mais l’avion de demain peut-il être vraiment vert ?

01. L’efficacité énergétique : améliorer les appareils

Plus légers et plus aérodynamiques, les avions à la pointe de la technologie aujourd’hui consommeraient 5 à 6 x moins de carburant qu’il y a 50 ans. Le secteur sera-t-il bientôt soutenable grâce aux innovations futures ? Ce discours convainc les technosolutionnistes, moins les autres…

02. La décarbonation de l’énergie : trouver des alternatives au kérosène

Plutôt avion électrique, avion à hydrogène ou bio-carburants ?

S’il est vrai que des technologies prometteuses voient progressivement le jour, c’est encore une approche technosolutionniste du problème, critiquable car on parle de solutions qui ne seraient pas exploitables avant 2035 (a minima). Une feuille de route qui ne colle pas avec la situation d’urgence climatique…

03. La compensation carbone : émettre d’un côté, se rattraper de l’autre ?

En 2016, l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale s’engage à utiliser le mécanisme des crédits carbone pour atteindre la neutralité visée en 2050. Problème : cette convention est peu contraignante (elle ne concerne pas les émissions des vols intérieurs, elle n’a commencé qu’en 2020 et se fait sur la base du volontariat), et de nombreux scientifiques alertent sur le manque de fiabilité des crédits carbones. La compensation ne peut se substituer à la nécessaire réduction des émissions….

04. La réduction du trafic : la seule solution soutenable actuellement pour atteindre nos objectifs

Même s’il faut bien évidemment poursuivre et encourager les efforts d’innovation pour une technologie plus efficace, on ne peut pas oublier de faire passer la réduction du trafic au premier plan d’une stratégie de réduction des émissions carbones dans le secteur aérien.

En effet, sans ce levier essentiel, nous sommes victimes d’un paradoxe…

Pourquoi les améliorations en termes d’efficacité énergétique dans un secteur donné n’entrainent que rarement une réelle réduction des émissions ?

… c’est l’effet rebond

Chaque fois qu’une innovation permet de produire un bien ou service avec moins d’énergie ou de ressources naturelles, la consommation de ce bien tend à augmenter.

Quand l’effet rebond va jusqu’à annuler complètement les économies d’énergie ou de matière, on parle du « paradoxe de Jevons », du nom de l’économiste qui l’a théorisé.

Il est essentiel au niveau individuel de se poser les bonnes questions avant de prendre un billet d’avion.

Et pour remettre encore une fois les choses dans leur contexte, au niveau mondial, moins de 1 % de la population mondiale est responsable de plus de 50 % des émissions de l’aviation commerciale, et 80 % de la population mondiale n’a jamais pris l’avion.

Décarboner le secteur du tourisme est donc une responsabilité à assumer avant tout de la part des grands voyageurs !

Et sur place alors ? Des vacances… pas pour tout le monde !

Les émissions liées aux transports ne sont pas seules à poser problème dans le tourisme. La concentration des activités touristiques sur des territoires souvent inadaptés entraine entre autres…

  • Une surconsommation de ressources naturelles, de l’eau notamment
  • Une surproduction de déchets, parfois non traités
  • Une augmentation de la pollution de l’air, des sols et de l’eau
  • Une difficulté d’accès au logement pour la population locale à cause des locations saisonnières

Pour profiter de nos vacances sans épuiser la planète

Un petit tour du monde à la française, ça vous tente ?

Voyager à l’autre bout du monde en quelques kilomètres, c’est possible ! Partez à la découverte de la France comme vous ne l’avez jamais vue.

Les Ocres de Rustrel

Dans le Vaucluse, sur plus de 30 hectares au milieu de massifs forestiers verdoyants, 20 teintes d’ocres se laissent admirer le long du chemin de grande randonnée GR6. Un contraste étonnant qui émerveille !

  • 45 km de la gare de Cavaillon (TER)
  • À proximité de l’EV 8
  • Le site est sur le GR97

Le lac de Lispach

Qu’on aime les sports d’hiver, les balades en famille ou les pique-niques au bord de l’eau, le Lac de Lispach et sa superbe tourbière ont de quoi séduire. Au cœur des Vosges et en toutes saisons, le lac dévoile ses paysages. À vos appareils photos !

  • 35 km de la gare de Remiremont (TGV, TER)
  • Pas de véloroute à proximité
  • Le site est à proximité du GR5

Les Falaises d’Etretat

Courbet, Monet, Flaubert ou Maupassant ne s’y sont pas trompés ! On vient du monde entier admirer et immortaliser les impressionnantes falaises de craie blanche immaculées se jeter dans la mer. Des sentiers de randonnée permettent de découvrir ce paysage fascinant.

  • 16 km de la gare de Rolleville (TER)
  • L’EV 4 passe parle site d’Etretat
  • Le site est sur le GR21

La Cascade des Tufs

Ici, la végétation est foisonnante et le spectacle époustouflant. D’un massif calcaire situé dans un décor bleu-vert enchanteur jaillissent en de multiples cascades les eaux qui viennent se jeter dans le bassin du Dard. À admirer les pieds dans l’eau…

  • 10km de la gare de Domblans-Voiteur (TER)
  • Pas de véloroute à proximité
  • Le site est sur le GR59

Le lac du Salagou

Ce lac est artificiel : il sert de retenue à un barrage, mais il n’en est pas moins remarquable. Creusée dans les années 1960, cette vaste étendue d’eau de 700 hectares présente une riche palette de couleurs : le rouge des ruffes, le noir du basalte, les bleus du ciel et du lac se laissent découvrir par les amateurs de voile, de randonnées, de VTT ou tout simplement de beaux paysages.

  • 27 km de la gare le Bousquet-d’Orb (TER)
  • Pas de véloroute à proximité
  • Le site est à proximité du GR7 et du GR653

Le site des Orgues

Ici, pas de plage ni d’hôtel mais un paysage lunaire de cheminées de fées à la hauteur des reliefs de la Cappadoce turque. Taillées par l’érosion depuis quatre millions d’années, les Orgues du site géologique d’Ille-sur-Têt mesurent de 10 à 12 mètres de hauteur. Un lieu unique et exceptionnel qui vous transportera à l’autre bout de la Méditerranée !

  • 3 km de la gare Ille-Sur-Têt (TER)
  • Pas de véloroute à proximité
  • Pas de GR à proximité

La Méandre de Queuille

On pourrait croire voir l’Amazone, mais il s’agit bien de la rivière Sioule, située dans le Puy-de-Dôme qui forme ce magnifique méandre. Queuille nous offre un superbe panorama sur ce spectacle naturel, (l’humidité et les insectes hostiles en moins).

  • 21 km de la gare de Volvic (TER)
  • Pas de véloroute à proximité
  • Le site est àproximité du GR4

Le Plateau des Mille Étangs

Le plateau des 1000 Étangs offre un paysage atypique. Façonné il y a 12 000 ans par les glaciers, on y découvre les landes, les prés et les forêts entremêlés de ruisseaux et de plans d’eau. Une foison d’animations comme des festivals, concerts, fêtes de village viennent rythmer cet espace.

  • 11 km de la gare de Lure (TER)
  • À proximité du segment cyclable qui fait la liaison entre la V50 à l’EV6
  • Le site est à proximité du GR59

Le Lac de Sainte-Croix

Entre montagnes et eau, le cadre est idyllique. Le grand lac aux couleurs turquoises rappelle les cascades Agua Azul des Chiapas. Entre les collines du Haut Var et le plateau de Valensole, remonter les gorges du Verdon à la voile ou en pédalo.

  • 42 km de la gare Manosque Greoux les Bains (TER)
  • Pas de véloroute à proximité
  • Le site est sur le GR4
Et pour rejoindre ces merveilles…

On privilégie autant que possible le train, le moyen de transport qui consomme le moins de CO2 (avec la marche et le vélo, si vous avez plus de temps !) et qui vous permet de lire tranquillement ou de regarder les paysages qui défilent.

En termes d’émissions de CO2e

1km

en avion

73km

en train

Qui dit flygskam

dit aussi tågskryt ! Ce n’est pas parce qu’on renonce à l’avion qu’on renonce au voyage, et ça, les Suédois l’ont bien compris. Dans ce pays où l’usage de l’avion est plus élevé que la moyenne européenne, les mentalités commencent à changer et une génération de jeunes engagés affirme sa préférence pour le train : #tågskryt.

Être informé pour être responsable : je calcule l’impact de mes trajets

Ce calculateur développé par l’ADEME est la ressource indispensable pour comparer l’impact des différents modes de transport en fonction de votre projet de destination.

Finalement… on gagne tous à changer notre idée des vacances.

Il n’est pas nécessaire d’aller à l’autre bout du monde pour voir du pays…

La liste des destinations françaises que nous avons citées ne sont qu’une infime partie des richesses que la France offre en matière de diversité et dépaysement. Du nord au sud, d’est en ouest, on retrouve un peu du monde entier dans l’hexagone. Même dans votre région, on vous garantit que vous n’avez sûrement pas fait le tour !

Et si l’on part loin, il est préférable de privilégier les séjours longs.

Parce qu’il vaut mieux prendre le temps de s’immerger dans la culture locale que de sauter de destination en destination, on prévoit un itinéraire moins extensif et plus qualitatif. De plus, en essayant de s’aligner sur le mode de vie local (habitudes alimentaires, modes de déplacement…), on découvre un pays en profondeur, on limite son impact écologique et on se remplit la tête de souvenirs authentiques.

Et sur place alors ? Petit guide de bonnes pratiques pour un tourisme plus responsable.

Et sur place alors ? Petit guide de bonnes pratiques pour un tourisme plus responsable.

01

C’est l’occasion de participer au développement économique local : on préfère les restaurants et boutiques locales plutôt que les grandes chaines de restauration et de magasins.

02

On privilégie les mobilités moins impactantes : les transports en commun et les mobilités actives. De nombreuses ressources existent pour organiser son séjour sans voiture !

03

Vous aussi, vous pensez que le meilleur aspect du voyage se trouve souvent dans votre assiette ? Découvrir une nouvelle région, c’est l’occasion de consommer des produits locaux et de saison, au juste prix.

04

À la plage ou en randonnée, on fait attention à la nature environnante : la biodiversité est un équilibre fragile que l’on peut facilement perturber. Ou oublie la cueillette sauvage et on reste à distance des zones protégées…

Dans vos valises… vous y pensez ?

J’emporte des produits qui créeront le minimum de déchets

Pas vraiment besoin du 4e pull de la semaine… cette fois, je voyage léger !

Je choisis une crème solaire qui respecte les océans

Petite valise, grand impact

Pour éviter d’inonder de déchets nos belles plages, montagnes ou communes d’accueil, on préfère les alternatives réutilisables de nos produits du quotidien. C’est d’ailleurs un réflexe qu’il faudrait ramener à la maison !

Ça parait évident, mais on peut l’oublier : plus notre moyen de transport est chargé, plus il consomme de carburant et émet de CO2… Se délester de quelques kilos dans ses bagages, c’est donc rendre service à la planète (et à son dos, car ce sera toujours ça de moins à porter).

Pour protéger la biodiversité marine, il est indispensable de regarder de plus près l’étiquette de sa crème solaire : on cherche la certification bio et ocean-friendly. Et on évite de s’en recouvrir juste avant d’aller plonger.

Le top 3 des idées reçues sur les vacances :

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Le top 3 des idées reçues sur les vacances :

01. Le voyage, c’est partir très loin

Pas besoin de parcourir des milliers de kilomètres pour être dépaysé : la richesse des cultures régionales offre des découvertes inattendues à portée de main.

02. Pour partir loin, l’avion est le seul moyen…

Bien sûr, il reste compliqué de rejoindre l’Argentine ou Bali sans avion. N’empêche, on peut aller très loin en train, de jour comme de nuit, la beauté des paysages et le plaisir des escales en plus.

03. Vacances j’oublie tout (mes engagements ?)

Et bien sûr, ce n’est pas parce qu’on n’est pas chez soi qu’on laisse de côté ses bonnes habitudes : tri des déchets, refus de la surconsommation ou du gâchis, mobilité raisonnable ou respect des paysages… Des comportements aussi précieux en vacances qu’à la maison !

Le train de nuit revient ! Parce qu’un long trajet passe plus vite… en dormant. Après avoir connu un âge d’or entre les années 1930 et 1970, le train de nuit a été délaissé au profit du TGV, de l’avion et de la route. En 2017, seules deux liaisons restaient exploitées en France. Heureusement, afin de rendre plus attractifs les parcours ferroviaires longs, des réflexions sont à nouveau engagées pour revitaliser ce service. En 2021, deux nouvelles lignes de train de nuit ont été réouvertes pour assurer la liaison entre Paris et Nice et Paris et Tarbes. Un succès à confirmer : 10 nouvelles lignes pourraient être proposées d’ici 2030. Au niveau européen, des compagnies ferroviaires s’allient pour mettre en circulation ces trains de nuit, par exemple entre Paris et Vienne.
Pour aller plus loin
Le docu à regarder
Une exploration du tourisme de masse, mais aussi de ses alternatives plus durables. Un documentaire signé Tyson Sadler.
La série de podcasts à écouter
Pour réécouter les interventions des Acteurs du Tourisme Durable aux universités d’été du Tourisme Durable. Le thème : s’adapter.
Les ressources
C’est l’outil indispensable pour trouver le trajet en train qui correspond à toutes vos envies.
Et vous, qu’est-ce qui vous tente pour vos prochaines vacances ?

Je teste le train de nuit pour la première fois !

Sur mon lieu de séjour, j’organise mes balades en laissant la voiture au parking

Vacancier, mais pas touriste, je profite du calme et me repose chez moi

Une infographie
Qu’est ce-qu’on fait !?
réalisée en partenariat avec :
Sources Principales
Infographies
20′
Ville et santé, la cohabitation idéale ?
On a tous eu un jour l’impression que la ville nous rendait malade. Et pourtant, est-ce une fatalité ?
Infographies
20′
Comment devenir plus malin avec son smartphone ?
Nous sommes probablement tous nomophobes ! Nomo-quoi ? La nomophobie, c’est la peur d’être séparé(e) de son smartphone !
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